vendredi 22 juin 2007

Noire Polyphonie



Se détruire toujours Puis renaître à nouveau

Au coeur de la ville blanche La course lancinante

Après les lampes qui étouffent la trop lisse tempête

J’ai encore au creux de ma main

Les gouttes tombées de ton front

Ce front comme une vague ténébreuse

Qui m’a si souvent tenu la tête

A la lueur d’une flamme


Toi seule a le secret Les sombres mots

Qui résistent aux vents à l’unisson

Et attirent les rafales polyphoniques

Qui m’empoisonnent et me guérissent

A tour de rôle

Le poison et l’antidote l’un après l’autre

S’écoulent de ton front de lis

Pour m’épargner cet ordre idéal


Esclave de variations dérisoires

Je m’enlise dans les méandres d’une fièvre urbaine

En implorant les Déesses mortelles

Celles qui méprisent les futurs apaisés

Et prônent la fureur et soulèvent la houle

La fougue et l’ivresse l’une après l’autre

Aux noirs frontons de la ville

Ta sueur a chevauché ma tempête intérieure


Tu crains mon vertige des profondeurs

Mes mains autour de ton cou

Comme une corde coulissante

L’une après l’autre se jouent d’un fleuve rouge

De ce coeur sonore Une danse vibrante

A mes tympans résonne

La sortie de l’amnésie

Oublier toujours Puis se souvenir à nouveau