mardi 1 avril 2025

Prendre Corps

 



 

Corps et visage
Loin de ces trop
Nerveuses
Constructions

De cette cage
Trop longtemps
Aménagée

Où le silence
Sur la corde
Est ce blanc
Trop vif

Alors que sur
L’autre rive
Il y a l’intérieur
De l’art

Cette façon
D’être au monde

De la ville qui
S’ébroue

Et de ce cœur
Qui fut malade

Comme le maillon
Spirituel de nos
Enfermements





lundi 31 mars 2025

Porte Fermée

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça emporte bien
Des choses

Mais pas tous les
Souvenirs

Ou les barbelés
Qui clôturaient
Nos lieux

Parfois ils
Semblent si
Proches

Qu'ils prétendent
Nous séparer
Du reste du monde
Et des rues traversées

Comme on se penche
Par-dessus l'horizon
Et regarde en silence
Ce qui est arrivé

vendredi 28 mars 2025

On porte en soi

 


Les plaies du monde
Les villes désertes
Et les foules pressées

Les hivers menaçants
Et la douceur caressante

Les êtres aimés
La terreur enfouie

-Lumière et ténèbres
Ensemble-

Que rien ne peut
Vaincre ni retrancher

Que l’on décrive ainsi
Le monde vacillant

Ou les gouffres
Profonds de
Nos maux






jeudi 27 mars 2025

L’architecture

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fracture racée
Qui nous traverse
De part en part

C’est l’espace
Le plus libre

Le plus habité
Par nos doutes

Nuancés de nos
Couleurs

De l’effraction
Toujours de nos
Peurs

Que l’on restitue
Pour tout dessin

Au cœur des rigides
Architectures qui
Nous entourent



mercredi 26 mars 2025

Miroir

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les gestes
Et les pensées

Quand on
Désespère
De restituer
Cet éloignement

Sont les spectres
Reconsidérés

D’un passé qui
Descend dans
Les profondeurs

A force d’infinis
D’espoirs fragiles

Et de ruines
Bien enfouies

La plus grande
Des solitudes
Quand la terre
Finit par renaître
A la ville

Et que les corps
S’interrogent

De se voir ainsi
Toujours en vie

mardi 25 mars 2025

L'écorce

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monde
Inconnu
Que l’on
Déchiffre
Dans son
Béton

Pour territoire
D’accueil de
Toutes les poétiques

De toutes les
Géographies

Ces peaux d’après
L’obscur

Qui se déploient
Comme les lieux
D’un autre temps

En sachant lire
Dans les écorces

Et les yeux du rivage

Ces rivages déposés
Le long du chemin

lundi 24 mars 2025

Le Pardon

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne savais pas encore
Que l'on pouvait sortir
De son noir

Que le silence
Au petit jour
N'était qu'une
Ombre grande
Et perdue

Et que les heures
Entières couché
A l'intérieur de soi

N'étaient que la
Main de l'au-delà

La couleur de
L'atypie

Et que la moindre
De ses paroles
Aux allures d'abîmes

Pouvait se dissiper
Comme tous les
Rêves de fièvre