Ni au jour
Ni à la nuit
Debout au
Crépuscule
Comme ce danger
Est l'exode
Loin de soi
Quand on a
Reconnu
La douleur
Ces rectangles
Sombres qui
Peuplent
L'horizon
Qui portent
En eux le
Souvenir
Des siècles
Cette fin
Maintenant
Démentie
Go To The Devil
Ni au jour
Ni à la nuit
Debout au
Crépuscule
Comme ce danger
Est l'exode
Loin de soi
Quand on a
Reconnu
La douleur
Ces rectangles
Sombres qui
Peuplent
L'horizon
Qui portent
En eux le
Souvenir
Des siècles
Cette fin
Maintenant
Démentie
Toujours
Mangé d’
Espace
Dans le
Silence
Habité
Au cœur
De la nuit
Où s’entremêlent
L’humanité défaite
Et les corps
Étranges
Ces lumières
Qui prolongent
Le sens
Le mouvement
Furtif des ombres
Nocturnes sur
Le boulevard
Qui semblent
Trouer le réel
Au-delà des
Choses qui se
Débattent
Dans le noir
Dans le pur et
Blême matin - surgi
Au coin de l’Europe
Et d’un Saint quelconque
Rivière explosée de
Terre à l’odeur de
Fuel - déviation sous
Le tonnerre et fugitive
Percée d’un soleil
Intense - qui appelle
Au recueillement
D’une durable intention
C’est une chose im-
Perceptible sur le visage
Ou bien à la manière
De rivières infimes
Creusées dans la peau
Aux antipodes d’une
Démonstration aux futiles
Conséquences
S’y perdent délires
Et dénis : pris
Dans les phares du
Silence si rare de la
Ville - d’un parvis où
Ce damier menace de
Faire trébucher le
Trouble précieux -
Ou comment se garder
Du chagrin atypique
Figé dans les
Maux
Le brouillard
Déborde et monte
Jusqu’au tablier
Du levant
Qui semble
Toujours en
Partance
Et dont le chant
Survit à tous
Les passages
De cette ville
Mal recousue
Dans l’interstice
D’époques en sang
Avant d’être l’image
Nettoyée de l’intérieur
D’un mauvais temps
Épuisé
Au morcellement
Confus et chaotique
On oppose ces
Lignes rivées
À la lettre
Au flot amer
Qui monte
Au visage des
Bourreaux
On oppose cette
Force dramatique
Aux images
Errantes ces
Rumeurs de la rue
On oppose ces
Paysages scrupuleux
La fange des
Mots accumulés
Qui survivent
Au milieu des
Choses vivantes
Et des choses inertes
C’est une sorte
De salut
L’étude acharnée
De ses aspects
La seule inquiétude
Infatigable
Des volumes
Sombres
Qui entrent
Dans la lumière
Quand - épars
Ou divertis -
On les regarde
Comme les fragments
D’une existence
Éparpillée
Avant qu’elle ne
Comprenne
Le sens de cette
Eau noire
Qui semblait
Tout recouvrir
En soi
Et comme ces
Voies nocturnes
Deviennent alors
Le plus clair
Des chemins
Ce qui reste
De l’équilibre
Tout un univers
Mis à plat
Qui étais-tu ?
Dans cette cage
De verre
Série de paysages
Et de visages
Tout juste
Appréhendées
Et pas toujours
Saisis
Le cœur éclatant
De couleurs et
De façades
Des compositions
Alors que tu n’étais
Qu’une géométrie
Cachée
Ces rémanences
Partout
A la surface
De ce monde
Intérieur
Ces visages
Qui reviennent
Des ombres furtives
Et des froissements
Quand décante
Le jour
Sa légèreté
Celle des voiles
Face au passage
Et déchirures
Déjà loin et
Oublié à cette
Heure
Tardive à voir
S’écouler
Un boulevard
Dans le silence
Nous y voyons
Les choses
Incurables
-Et cela laisse
Des traces-
Des cicatrices
Et des plaies
Ces marques
Qui lézardent
Le trottoir
Des marques
Mémorables
Et des révélations
Abstraites
-Les bas-côtés
Indéchiffrables-
De nos marches
Des histoires
En conséquence
Puis l'être
Qui s'éteint
Un angle mort
Alors qu'appuyé
Sur une canne
Le baiser et la
Promenade plantée
Se posent sur
Les braises
Qui subsistent
De la vie
L'image de
Ce continent
Qui finit ici
Alors que l'on
Foule du pied
Ce territoire
Étranger
Ce qu'on voit
A travers
La moindre
Lumière
De nos pas
C’est bien ainsi
Que l’on perçoit
Ces bouts d’éternité
Qui portent encore
La brûlure du mal
Comme on ère
Dans les paysages
Urbains
Ces présences encloses
Nos fragments de nuit
Que l’on masque
Pour trouver la
Force extérieure
D’être irradié par
Le monde
Sans rien attendre
Qu’une sorte
De grâce
Pour ne pas
Interrompre
Trop tôt
La course
Jadis les déments
Les mendiants
Et les saints
Comme des arbres
Transplantés dans
Les villes
Que les étourneaux
Malmènent
Et qui se mettent
A sourire tristement
Redevenus les
Primitifs
Cette sorte
De présence
Trop familière
Que l'on oublie
Avant qu'ils
Ne soignent
A nouveau
Les yeux révulsés
De soleil
Il est des heures
Pour se disséminer
Dans l’espace et
Le temps
Jusqu’à bouger
Dans le flou
Puis disparaître
Totalement
Comme cette
Automobile
Qui rentre
Dans la brume
Jusqu’au rouge
Étalé de ses phares
Puis mot à mot
Écrire ce qui
Détruit la distance
En équilibre
Précaire dans
Le trouble
Du vide
On ne voit
Plus d’affiches
Qui battent
Au vent
Sur des murs
Lézardés
Mais nos regards
Sont éclairés
Riches de ces
Méprises
Des possibilités
Floues du
Monde
Ces déchirements
De l’histoire
Contre l’agitation
Apaisante
Pleine de
Silhouettes à
Peine découpées
De ces rêves
Confus à
La réalité
De ces rayons
Tournoyants
Aux images
Familières
Boulevard
Et façades
Modernes
Presque égarés
Quand la nuit
Remplace
Le soleil
Au bord
D'un abîme
Où tombent
Toutes les
Traces
Et les blessures
Le plus dépouillé
De la forme
Ce qui s’imprime
Au fond des yeux
Quand on saisit
La danse de
La lumière
Et qu’elle aveugle
Au fil d’un trottoir
Au détour d’une voie
Dans ce brouillard
Qui transforme
Les choses
Il reste l’écorce
Du réel
Et le sentiment
De la disparition
Des frontières
Entre le corps
Et l’extérieur
Et de jeter
Une ombre
Sur les mots
D’en faire
Toujours
Un monde
Disparu
Traces de
L’effervescence
Urbaine
De sa fragilité
Quand une ombre
La recouvre
Qu’elle termine
Gisant dans la peur
Ou dans les nuits
Sans sommeil
Elle reste le
Plus beau
Des voyages
Dérouler
Cet infini
Rituel
Qui permet
De survivre
Dans le désordre
Et la beauté
Chaotique
D’une cité
Lovée dans
Les pierres
Quand la
Pesanteur
Est vaincue
Les traces
D’humanité
Transcendées
La mémoire
Dans la simple
Nudité de la
Rue
Avec la chair
Blessée qui
Ouvre sur
L’œuvre
Toujours vivant
Même au plus
Profond de
L’enfermement
Comme on tue
Son éloignement
On ignore la
Couleur de
Son existence
Entre ces places
Et ces cours
Cet étrange
Courage de
Poursuivre
Sans déranger
La contemplation
Des choses
Comme elles sont