Tu as suivi
Le temps
Le voir se
Dresser ainsi
Puis retomber
Dans sa méditation
Comme un geste
Suffit à réduire
Au silence
Les sources
Qui s'écoulent
Tout autour
Ce danger qui court
D'un faubourg
Au centre
Le cercle
Limité d'une
Existence
Les objets de
Ce monde
Derrière les
Images que
L'on garde
Précieusement
Au fond de soi
De l’air et
Des jours
Dans ce blanc
Effarant qui
Succède à
La pluie
Quand les
Ombres un
Instant
Nourrissent
La lumière
Sur fond
D’infini
Contrarié
Et d’horizon
Tranchant
Quelque chose
D’impossible à
Décrire
Comme un quartier
Dans la déformation
Devenu jardin
Suspendu
Les arbres
Dressés
Enregistrent
Les palpitations
Secrètes
Puis les forces
Déchainées
Une partie
De l’obscurité
Puis la lumière
Violente
Et tout ce
Qui reste
Du monde
Physique
Ces barres
D’immeubles
D’architecte
Et ces liens
Qui dépassent
Les pièges
Dans l’espace
Des hommes
Suspendu dans
Nos mémoires
En êtres
De chair
En êtres
Vivants
Encore et
Toujours
L’intensité
De ces visions
Traces que l’on
Fixe d’une réalité
Reconstruite
Encore et
Toujours
Ces mouvements
Tout autour
Retenant le
Temps fugitif
Comme on extrait
La douleur d’images
Très fortes
La traversée
Vampirique
Du temps
Alors que rien
Ne se fige
Dans ce que l’on
Parvient à comprendre
De ces natures mortes
Et de ces couleurs
Nouvelles
Un modernisme
Qui ne cesse de
Se renouveler
Comme on survit
Toujours aux assauts
D’une réaction
Trop violente
Pour être vraie
Du sombre monde
Au dévouement
La liberté sans
Pesanteur
D'un cœur arraché
Où l'on perçoit
Le souffle et les
Pulsations
Environnantes
Comme un rayon
De lumière dans
Une eau sombre
Traversant les voies
Ces transports
A la surface
Qui nous guident
Dans ce cadre
De pénombre
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Ça donne le vertige
Ce combat contre
La lumière
Comme on séjourne
Auprès de quelque
Chose
Que l’on devine
Essentiel
Dans la solitude
De ces lieux
Livrés aux vents
A l’espérance
Inconnue
De ces foules
Paradoxales
Dans la recherche
Incessante
D’un réel
Qui se dérobe
Tant d’échos
Réciproques
Se dévoilent
Entre les rives
Pour débusquer
Ce qui s’éloigne
Les visages
Et les corps
Les affiches
En lambeaux
Une autre
Signification
Du monde
Dans les craquelures
D’une solitude
Habitée de profondeur
Et de silence
Attentif aux lignes
Aux ombres furtives
De la mélancolie
Traversées des
Instants saisis
Quand au fil
Des marches
De ces froissements
De trottoirs
Tout devient
Présence
Ce monde
Aux aguets
Ces mains qui
Ont tant porté
Qu’elles se
Replient sur
La mémoire
La vie qui
Se dénoue
Comme un
Ciel inversé
Et la couleur
Se met par
Intuition
A transcender
Le moindre
Mouvement
La moindre
Parcelle
De cette
Immensité
Tapie devant
Nos pas
A cet espace
Où disparaîtra
La ville
Cessant d’être
Un objet
Pour devenir
Un évènement
Non celle du
Renoncement
Elle ne s'ouvre
Qu'à la fin
Quand tout devient
Inaccessible
Et qu'il ne reste
Que l'esprit
Tourné vers
Un ciel trop
Serein
Et que l'inspiration
Tous ces bruits
Apaisants
Ne parviennent
Plus à soulever
L'horizon
Tout commence
Alors quand la
Main se referme
Sur les pensées
L’inventaire des choses
Même invisibles
La beauté compulsive
Révélée par la lumière
Presque irréelle
Avec laquelle on
Peut presque écrire
Quand aveuglé
On s’en détourne
Pour n’en voir
Que la part
Manquante
Les éclats
Devant nous
La plénitude
Que l’on garde
De tous ces
Paysages
Déchiquetés
Qui soudain
S’embrasent
La rive opposée
A quelque chose
D'éteint
A cette heure
Dépassée
Quand ça crache
Encore du feu
Plus au large
Et qu'un instant
L'air charrie
La voix douce
Du soir tombant
Où tout le solidement
Bâti devient l'ombre
De lui-même
Ce peu de vie
Avant la violence
Vraie au cœur
De la nuit
Alors que tes
Yeux semblent
Peindre ces
Derniers blocs
Visibles
Comme cicatrice
D’une plaie
On habite
Ces lieux
Depuis toujours
Ces pluies
Improbables
Traversées
Par la lumière
A force de jouer
Avec le feu
De combler
Les fissures
De la ville
Souterraine
Nous sommes
Maintenant
Au-delà de
Ces rues
Au comble
De la terre
Parfois précipité
Dans l'esquisse
D'un ressenti
Quand on s'éloigne
De ses propres
Sentiments
D'un silence de mort
Aux regards perdus
Derrière ce mur
D'où l'on devine
Et ressent tout
Sans pouvoir
S'y rendre
L'air absent
Au milieu
De la foule
L'espace d'un
Battement de
Cœur
Presque muet
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Le défilé
Des signes
Noirs
Qui embaume
L'air moderne
De cette odeur
Ancienne
Dans la gueule
D'une bête
Comme dans
La bouche
D'un être humain
Alors que défilent
Les éclairs au
Bord des paupières
Tu fermes les yeux
Au sein de ces
Mélodies toute
Neuves
Élues pour
L'éternité
Alors que par
Un sourire
Tu exprimes
La vibration
De l'âme
Sans mot dire
A chacun de
Ces plans
Pour ainsi dire au
Fil des mouvements
Nous seulement
Des images
Et ces visages
Douloureux
Qui laissent
Le champ libre
Aux soins
A ces mains
Douces
Et ces blouses
Et leurs fines
Écritures
Quand par
La fenêtre
Se découvrent des
Traces inconnues
La pulsation des
Couleurs
Et des marches
Rapides
Ce qui déchire
Et dépossède
En désespoir
Secousses
Et soubresauts
Des heures
De pointe
Étranger à
Nous-même
Des fils
Traversés
Par le vide
Et des rires
Qui se mêlent
Aux pensées
Tristes
Autant de fêlures
Qui se perdent
Dans la régularité
De ces transports
Pour reprendre
Au mot près
Presque à la
Minute
Ce trajet quotidien
Il y a les
Couleurs changeantes
Ces vues âpres
Et rugueuses
L’horizontal
Et l’immense
Cette mémoire
Qui s’enroule
Avec la violence
D’une tempête
Puis la grâce
Comme on marche
Le long d’un chemin
Surplombant le port
Où le rêve
Et la douleur
Se mêlent
Et l’incessante
Description
De ces mouvements
Sur la rade
Ne cherche rien
Dans le tumulte
Dans toutes les
Couleurs du noir
Ou plutôt
Les chairs
A vif
Ce qu’il est
Illusoire de
Résumer
L’humanité
Grouillante
Ou vibrante
Tour à tour
Comme un boulevard
Toujours en ébullition
Abîmé par l’insomnie
Ce sont souvent
Des ballades tristes
Puis les ornements
De nos villes
La constante
Douleur de vivre
Puis l’élévation
En errances
D’expériences
A la solitude
Désolée
En regards
Déposés
Aux sourires
Retrouvés
Cette meilleure
Manière de se
Consumer
Dans la vision de
Cet obscurcissent
Qui semble
Appartenir
Au passé
Ce que l’on voit
C’est un prototype
Ce monde
Impossible
A embrasser
Ce requiem
Émouvant de
Ce que l’on fut
Un exil dont
Ne sait d’où
Loin toujours
Des autres
Et de ses propres
Sentiments
Un simple
Et triste
Observatoire
De soi et du monde
Avant que la paroi
Ne s’éclaircisse
Quittant parfois
Ce territoire
De fantômes
Pour la fureur
Attachante
De la cité
